mardi 19 février 2013

Conditionnement du cerveau




Dans certains cas, le cerveau peut être conditionné pour amener le ou les sujets à fournir une réponse attendue, même erronée, alors qu'à un autre moment ils auraient répondu différemment car réfléchi autrement et plus sensément.

Ceci est encore plus vrai lorsque le facteur temps intervient pour donner les réponses.

Pour illustrer ceci avec un exemple, j'ai eu un jour un petit test à passer en cours de dessin technique. Rien de bien compliqué, mais c'est la façon de présenter les choses qui a permis de conditionner certains cerveaux chez les élèves.

Première question, présentée comme assez simple : diviser la figure suivante en deux parties de même forme et de même surface.

Tous les élèves trouvent rapidement la solution, bien sûr. Mais une chose insidieuse a commencé son oeuvre car on insiste bien sur DEUX DE MEME FORME ET DE MEME SURFACE et on précise bien que c'est FACILE.

La solution est donc la suivante.


A la question suivante, un peu plus difficile, il s'agit de diviser la figure suivante en deux parties de même forme et de même surface.


Tous les élèves trouvent, un peu moins rapidement, la solution. Et un mécanisme commence à se mettre en place, faisant la liaison entre la complexité de la figure et le nombre croissant de parts égales qui doivent la diviser.

La solution est donc la suivante.


Toujours selon le même principe, la prochaine question propose cette fois de découper figure suivante en quatre parties de même forme et de même surface.


A cette étape, les choses se corsent un peu, certains élèves mettent plus de temps, commencent à tester plusieurs possibilités, car ils ont bien compris que l'exercice devient de plus en plus complexe à chaque étape.

La solution est malgré tout la suivante.


En insistant bien sur les mots et les chiffre, TOUJOURS PLUS FORT, le prochain défi est de diviser la figure suivante en non pas quatre mais CINQ parties de même forme et de même surface.

Ici, beaucoup d'élèves deviennent parfaitement conscients de la croissance de difficulté entre chaque étape. Ils commencent à tâtonner, les erreurs se multiplient, le temps passe, on imagine la question suivante encore plus difficile, des tas de choses se produisent, et on commence à douter...

Voici le genre de croquis que l'on tente sur son brouillon à ce moment...

Mais ça ne fonctionne pas, on tente d'autres formes, on perd du temps, on oublie pratiquement que tout est dans l'énoncé, et le cerveau, pourtant tout à fait capable de résoudre cette énigme, nous emporte dans de fausses pistes, car il a été conditionné à réfléchir d'une certaine façon par les questions précédentes.

Pourtant certains élèves, peu nombreux, trouvent très rapidement la solution, leur cerveau ayant été moins sensible au conditionnement.

Et pour cause, puisqu'elle est vraiment très simple :



Ce choc entre la difficulté croissante et le retour brutal à la simplicité, non annoncé, et au contraire passé volontairement sous silence a suffi à la majorité des élèves à perdre le défi, faute de temps.

Cet article n'a rien de scientifique, et il n'a pas pour but de convaincre qui que ce soit que l'on peut avoir le cerveau conditionné :)

Mais si vous n'en êtes pas convaincus, essayez donc ce petit test très simple, demandez à vos amis, sans rien préciser, de compléter cette suite logique :

7, 8, 9, 10, ?


La plupart vous répondront sans hésiter : 11.

C'est normal, puisque leur cerveau est conditionné par notre société qui utilise le système décimal dans la vie de tous les jours.

Pourtant, à bien y regarder, la suite commence à 7, et on connaît tous un système qui commence à 7 et dans lequel, après le 10, vient le VALET.


jeudi 20 décembre 2012

A taple !




L'histoire, véridique malgré son apparence de pure fiction, se passe sur une planète où quelques puissants milliardaires regardent attendris des millions de personnes mourir de faim.

Dans ce monde où l'on peut trouver de très beaux restaurants gastronomiques, beaucoup semblent préférer de plus en plus patienter dans le froid des files d'attentes pour obtenir un repas généreusement préparé par une association d'aide.

Il semble aussi que la plupart des membres des gouvernements n'aient pas le temps de s'occuper de problèmes de famine puisque ce problème n'est plus de ce siècle et qu'aujourd'hui il convient plutôt de s'occuper des vraies préoccupations de l'électorat.

En effet, que veut le peuple en réalité ? Il veut que les hommes politiques s'occupent de la guerre, d'augmenter les taxes, de réduire le pouvoir d'achat, mais certainement pas qu'ils s'occupent de problèmes de mal bouffe, car pour cela, il existe des organismes spécialisés. Cette spécialité est appelée restauration rapide.

Heureusement, ces organismes de restauration rapide prennent leur travail très au sérieux et ne cherchent pas le profit, mais la qualité au service du consommateur.

A tel point qu'en cette période de fêtes de fin d'année, l'un d'entre eux propose de mettre à la portée des plus démunis la saveur du luxe gustatif, comme l'illustre cette photo.

Bien entendu le prix est tout à fait adapté aux petits budgets, et pour peu qu'on accompagne ce fameux plat de quelques frites (fort bonnes pour du polystyrène) et une boisson, on s'en sort pour un peu moins de 80 francs, ce qui est très raisonnable au regard de la quantité et de la qualité. Surtout que la carte des vins pour accompagner le foie gras est très fournie, on y trouve Sprite, Fanta, Coca et autres grands crus tous plus pétillants les uns que les autres.

Et qu'on se rassure, cet article n'est pas volontairement élogieux à l'égard de la restauration rapide, il n'a pour but que de refléter la réalité. Ainsi le mot 'rapide' est parfaitement respecté car ce type de restauration nécessite bien moins de temps pour cuisiner les plats que pour les manger. Ce qui fait que lorsqu'on découvre la merveilleuse préparation culinaire dans son assiette (en carton d'ailleurs), on retrouve bien tous les bons ingrédients et la jolie présentation annoncée au menu. Car on ne se moque pas de vous, voyez par vous même.


dimanche 2 décembre 2012

Histoires de claviers




Cette semaine est sorti au cinéma le film 'Populaire', dont l'intrigue se situe en 1958, à l'époque où les concours de rapidité de frappe sur machine à écrire étaient très à la mode. Les performances des secrétaires dans ce quasi-sport leur valait alors l'admiration du public (et certainement des patrons).

Aujourd'hui, l'évolution ayant désolidarisé la frappe de l'impression, on s'attarde plus volontiers à la rapidité du matériel, c'est à dire des imprimantes, qu'à celle de l'humain, dont la vitesse de saisie est facilitée par les correcteurs automatiques et autres raccourcis clavier, copier/coller, etc...

C'est pourtant de cette époque que vient la disposition des touches de nos claviers actuels. 

Lors de mes différentes formations, j'ai entendu deux versions très différentes et complètement opposées de cette histoire d'emplacement des touches.

La première prétend que la disposition des lettres dans l'ordre alphabétique (clavier ABCDEF) était trop pénalisante pour la vitesse de frappe, et qu'on a donc adapté cette disposition en fonction des mots les plus courants de chaque langue pour qu'ils soient tapés plus vite, ce qui a conduit à la disposition AZERTY pour la France (QWERTY pour les pays anglophones). Gain de productivité donc.

La seconde version que j'ai entendue prétend au contraire que la disposition des lettres dans l'ordre de l'alphabet permettait aux dactylos une frappe tellement rapide qu'elles en arrivaient à bloquer les aiguilles supportant les caractères sur les machines à écrire mécaniques. Les tiges s'entremêlaient parfois, comme illustré su la photo au début de cet article. Il a donc fallu mélanger les touches de façon à ralentir la cadence des secrétaires. Perte de productivité mais gain de tranquillité car moins de risque de blocage mécanique.

Pourquoi deux histoires aussi opposées ? La vérité, c'est qu'elles sont fausses toutes les deux, ou plutôt vraies toutes les deux, mais beaucoup trop simplifiées, à tel point qu'elles en arrivent à se contredire. Bien sûr en faisant une petite recherche sur notre cher internet, il est assez facile de découvrir la véritable histoire, qui est en fait une combinaison assurant le meilleur compromis des deux précédentes, mais je ne la donnerai pas ici, car même connaissant la vérité, j'ai une préférence pour l'une des deux versions inexactes (ou incomplètes).

Chacun d'entre nous a une préférence d'ailleurs, et personnellement, si la raison tendrait à me faire préférer la première version, le coeur me pousse à préférer la seconde, que je trouve plus jolie.

Avant de faire une recherche pour découvrir la vraie histoire complète (ou en n'en tenant pas compte si vous la connaissez déjà), posez-vous la question : laquelle des deux versions édulcorées est votre préférée ?

jeudi 20 septembre 2012

Voisin malin



Mon voisin est relativement bricoleur. S'il n'est pas du genre à faire du modélisme, il n'hésite par contre pas à se lancer dans d'assez gros travaux pour rénover sa maison. Arrivant à un certain âge, la vue commençant à baisser, cela ne l'handicape pas pour les travaux eux-mêmes, mais pour une chose toute bête à laquelle il a trouvé une solution simple.

J'avoue que dans son cas, j'aurai plutôt choisi de me procurer des lunettes de vue, voire même d'arrêter le bricolage. Mais il est assez passionné pour avoir inventé son astuce.

Voici donc le petit souci : quand on a besoin d'une clé de 12 et que la vue ne permet pas de lire ces si petits chiffres sur les outils, on est un peu ennuyé...

Un jour qu'il était en haut d'une échelle en train de bricoler, je l'ai entendu par ma fenêtre ouverte qui demandait à sa femme de lui passer deux clés de 14. Sa femme un peu perplexe devant la quantité d'outils que contenait la grosse boite de rangement, lui a demandé quelles étaient les clés en question. C'est la réponse calme et tout à fait naturelle du bricoleur qui a attiré mon attention : il lui a dit que c'étaient les bleues !

J'ai jeté un oeil par la fenêtre, et là j'ai compris. Toutes les clés étaient marquées de couleurs à la peinture, clés de 10 en noir, clés de 12 en rouge, etc... Le tout est bien sûr de se souvenir des couleurs, mais quand on bricole souvent, la fréquence d'utilisation des outils fait rentrer naturellement ce codage par la mémoire visuelle.

Avis aux bricoleurs donc, qui peuvent utiliser ce truc, qui vaut le titre à ce post, et bon bricolage :)

samedi 16 juin 2012

Porte de parking



Tout le monde connaît ces sorties de parkings souterrains où il y a une montée avec au bout une porte s'ouvrant vers le haut et qui donne sur la rue.

Hier j'étais dans une rue de Perpignan justement, et j'étais passé à pied devant une telle porte en fer. Continuant à marcher dans cette rue ou il n'y avait pas de circulation, j'ai entendu au bout d'un moment un bruit de crissements de pneus, puis un second, et immédiatement après un grand bruit typique des accidents de voiture, le tout très proche de moi.

J'ai sursauté et me suis brutalement retourné pour voir une chose que je n'avais jamais vue. La grande porte en fer du parking volait au dessus de la rue, suivie d'une voiture à l'avant complètement détruit. La voiture s'est arrêtée en butant sur sa carrosserie avant qui traînait par terre, tandis que la porte est allé rebondir sur une autre voiture stationnée de l'autre côté, pour finalement atterrir au milieu de la rue.

La scène était aussi impressionnante que dans certains films d'action !

Beaucoup de monde a accouru pour aider le conducteur accidenté et il n'y a eu aucun blessé. C'était un homme âgé qui, au moment d'ouvrir la porte du parking a eu un malaise. Son pied s'était bloqué sur l'accélérateur à fond avant qu'il n'ouvre la porte. La voiture a fait crisser ses pneus en montant la pente de sortie et a pulvérisé la porte en fer.

Deux minutes avant, je passait à pied devant cette porte. Cinq mètres plus loin un couple avec une poussette allait y passer.

Finalement, le conducteur accidenté a de la chance : il a découvert qu'il faisait des malaises, il a détruit sa voiture ainsi qu'une porte de parking, il a détruit tout le côté de l'autre voiture sur laquelle la porte a rebondi, et il n'a pas pu faire ce qu'il avait à faire hier après-midi.

Mais il aurait pu y avoir des piétons morts !

Quand vous passez à pied devant une sortie de parking, soyez prudents s'il vous plaît. Moi je sais que je ferai attention à ne pas y rester devant trop longtemps dorénavant.

mercredi 15 février 2012

Chasseur fumeur


Il y a plus d'un quart de siècle, durant mes études, un cours assez technique fut interrompu par le professeur qui nous posa une colle pour détendre un peu les élèves.
C'était une énigme qui nous fit beaucoup réfléchir car l'étonnante façon de la résoudre était complètement à l'opposé du contenu du cours de technologie.

En voici l’énoncé : lors d'un safari, un chasseur se trouve soudain face à une panthère, et il n'a en tout et pour tout en sa possession qu'un fusil et deux cartouches. Il ne possède absolument aucun autre objet sur lui, et se disant que s'il manquait sa cible il risquerait de mourir, il eut envie de fumer une dernière fois pour se détendre. La question est toute bête : comment fait il ?

Bien sûr personne n'avait trouvé la réponse, mais elle m'avait marqué car je m'en souviens comme si c'était hier. Elle m'avais d'ailleurs servi ensuite durant certains cours de math :)

Voici la solution de cet étonnant problème.
Notre chasseur ne possédant que deux cartouches et un fusil, il est bien obligé d'agir avant la panthère et donc il charge son arme. Il vise alors la panthère et tire une première fois, mais il la loupe. Il prend alors la loupe. Au second coup de feu il la tue enfin.

Très soulagé d'être toujours en vie, il exprime sa joie en prenant la panthère par la queue et la fait tournoyer au dessus de sa tête, ce qui fait un très joli cercle. La circonférence d'un cercle est égale à 2 pi R, R étant le rayon. Hors dans notre cas le rayon c'est la panthère donc la circonférence est 2 pi panthère. Le chasseur prend alors les deux pipes en terre.

Il ne lui reste qu'à en briser une pour la réduire en petits morceaux. Avec ces petits morceaux il fait deux petits tas mais pas égaux, il y a un tas haut et un tas bas. Il peut donc prendre le tabac, le placer dans la seconde pipe et l'allumer avec la loupe.

Si c'était toujours aussi compliqué de fumer on le ferait toujours avec plus de modération, non ?

samedi 14 mai 2011

Télé, t'es laide ?

Les journaux télévisés ont très sévèrement fait le procès d'un acte, il est vrai très violent, survenu cette semaine via les réseaux sociaux sur internet, et plus particulièrement Facebook. Personnellement, je déteste ce réseau social, mais j'en utilise un autre, Twitter, que je trouve très satisfaisant.

En dehors de cet événement récent dont je n'ai pas l'intention de parler sur ce blog, j'ai constaté qu'il arrive de plus en plus régulièrement que la télévision critique ces réseaux sociaux, sur lesquels on ne constate pas aussi souvent de critiques envers la télévision, qui diffuse pourtant de plus en plus d'émissions débilisantes et de téléfilms violents. Pourquoi donc ?

Je me suis posé cette question en réalisant qu'il y a encore quelques mois, j'allumais machinalement la télé sans pour autant la regarder. Depuis, la précieuse amie qui m'a initié à Twitter, qui me rebutait pourtant, m'a fait découvrir un réseau regorgeant d'informations et de personnes très intéressantes. Je l'en remercie. Cela nécessite bien entendu de choisir de bons contacts, mais au moins ce choix vient de chacun, et pas d'une grille de programmes imposée, toujours plus appauvrie et de moins en moins variée. Il devient de cette façon de plus en plus fréquent et agréable de passer un moment de la soirée sur internet plutôt que devant la télé.

Mais j'ai remarqué une autre chose, qui elle fera certainement de l'ombre à la télé si celle-ci ne réagit pas. Ma fille la regarde parfois, et lorsque c'est le cas, je vois des présentateurs nouveaux, ou d'autres dont le visage me dit vaguement quelque chose, mais dont je ne connais même pas le nom. Or, si tout le monde connaît les noms Facebook et Twitter, on peut comprendre que certains directeurs de programmes soient un peu ennuyés que tout le monde ne connaisse pas les noms de leurs présentateurs vedettes.

Pour ne pas que dans quelques temps les magasines n'affichent sur leur couverture brillante que des noms de sites internet, il faudrait peut-être redonner un contenu intéressant aux émissions, diffuser de la qualité, mais il est compréhensible que ce ne soit pas facile avec un objectif économique et d'audimat, puisque des millions d'internautes diffusent de l'information et du contenu très correct et réactif, de façon gratuite et honnête, souvent plus rapidement que la télé, car ils ne perdent pas de temps à y incruster des pages publicitaires.

Ce post n'est bien sûr que l'avis personnel d'un internaute et ne veut pas faire le procès de la télévision, mais l'avantage le plus grand d'internet sur celle-ci est d'en avoir permis la diffusion, chose qui ne m'aurait pas été possible de faire via une émission télévisée.