dimanche 2 décembre 2012

Histoires de claviers




Cette semaine est sorti au cinéma le film 'Populaire', dont l'intrigue se situe en 1958, à l'époque où les concours de rapidité de frappe sur machine à écrire étaient très à la mode. Les performances des secrétaires dans ce quasi-sport leur valait alors l'admiration du public (et certainement des patrons).

Aujourd'hui, l'évolution ayant désolidarisé la frappe de l'impression, on s'attarde plus volontiers à la rapidité du matériel, c'est à dire des imprimantes, qu'à celle de l'humain, dont la vitesse de saisie est facilitée par les correcteurs automatiques et autres raccourcis clavier, copier/coller, etc...

C'est pourtant de cette époque que vient la disposition des touches de nos claviers actuels. 

Lors de mes différentes formations, j'ai entendu deux versions très différentes et complètement opposées de cette histoire d'emplacement des touches.

La première prétend que la disposition des lettres dans l'ordre alphabétique (clavier ABCDEF) était trop pénalisante pour la vitesse de frappe, et qu'on a donc adapté cette disposition en fonction des mots les plus courants de chaque langue pour qu'ils soient tapés plus vite, ce qui a conduit à la disposition AZERTY pour la France (QWERTY pour les pays anglophones). Gain de productivité donc.

La seconde version que j'ai entendue prétend au contraire que la disposition des lettres dans l'ordre de l'alphabet permettait aux dactylos une frappe tellement rapide qu'elles en arrivaient à bloquer les aiguilles supportant les caractères sur les machines à écrire mécaniques. Les tiges s'entremêlaient parfois, comme illustré su la photo au début de cet article. Il a donc fallu mélanger les touches de façon à ralentir la cadence des secrétaires. Perte de productivité mais gain de tranquillité car moins de risque de blocage mécanique.

Pourquoi deux histoires aussi opposées ? La vérité, c'est qu'elles sont fausses toutes les deux, ou plutôt vraies toutes les deux, mais beaucoup trop simplifiées, à tel point qu'elles en arrivent à se contredire. Bien sûr en faisant une petite recherche sur notre cher internet, il est assez facile de découvrir la véritable histoire, qui est en fait une combinaison assurant le meilleur compromis des deux précédentes, mais je ne la donnerai pas ici, car même connaissant la vérité, j'ai une préférence pour l'une des deux versions inexactes (ou incomplètes).

Chacun d'entre nous a une préférence d'ailleurs, et personnellement, si la raison tendrait à me faire préférer la première version, le coeur me pousse à préférer la seconde, que je trouve plus jolie.

Avant de faire une recherche pour découvrir la vraie histoire complète (ou en n'en tenant pas compte si vous la connaissez déjà), posez-vous la question : laquelle des deux versions édulcorées est votre préférée ?

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